Lantus

Lantus en réévaluation [maj 08/09]

L'Agence Européenne des Médicaments (Emea) mène dès à présent une évaluation approfondie du profil de risque de LANTUS.
L'AFSSAPS met en garde tous les patients qui interrompraient inopportunément et sans avis médical leurs traitements.

Lorsqu'une manipulation est suspectée, il faut revenir aux faits.

Le Professeur Ralph DeFronzo est à l'origine "des révélations". Il est diabétologue, chercheur à l'Université du Texas et a comparé les efficacités de BYETTA et LANTUS.
Ce professeur est membre du conseil d'administration d'Amylin et son étude a été financée par Lilly. Ce sont les deux laboratoires qui commercialisent BYETTA.
Lorsqu'un médicament est dangereux, il convient de prévenir la communauté scientifique, pas les analystes financiers ou les investisseurs.
Les conclusions telles que "tremblement de terre", "Les médecins seront gênés de prescrire LANTUS" ou "Je ne peux rien dire" sont clairement un effet d'annonce.

L'EASD (Association Européenne d'Etudes sur le Diabète) a publié 4 analyses statistiques rétrospectives de patients diabétiques. 2 d'entre elles montrent une élévation de fréquence de cancer du sein chez les patientes sous LANTUS, la 3ème une élévation de fréquence de cancer sous toutes les insulines, la 4ème ne montre au contraire aucune élévation des risques de cancer (sein, colon, pancréas et prostate).

Les professeurs Edwin Gale (rédacteur en chef de Diabelologia) et Ulf Smith (Président d'EASD) ont su montrer les limites de ces corrélations. Ils demandent des études complémentaires afin d'isoler les facteurs de risque connus et évoquent la possibilité d'aggravation de cancers préexistants.

En attendant ces études complémentaires, il paraît raisonnable de ne pas évoquer de "tremblement de terre" sauf pour l'industrie pharmaceutique qui n'a rien à gagner avec ces pratiques.

[maj 08/09]
L'Emea a conclu que ces études ne permettent pas d'établir de lien de causalité entre la prise de LANTUS et la survenue de cancer.
L'Emea et l'Afssaps confirment également qu'il n'y a pas lieu de modifier les traitements en cours.

Merci à tous nos patients sous LANTUS, puisqu'aucun d'entre eux n'a arrêté son médicament durant cette réévaluation.